La cigarette électronique remplace le tabac à rouler et devient le deuxième produit à base de nicotine le plus populaire
Un fumeur sur deux vapote occasionnellement, les Belges demandent plus d’informations sur le vapotage
Le nombre de vapoteurs a légèrement augmenté l’année dernière, par rapport à 2019 et 2020. Les cigarettes emballées restent le produit le plus populaire auprès des fumeurs, mais le vapotage (la « cigarette électronique ») a dépassé la cigarette à rouler et occupe désormais la deuxième place. Deux fumeurs sur cinq déclarent utiliser la cigarette électronique, un fumeur sur dix le fait pour arrêter de fumer. La demande d’informations sur la cigarette électronique de la part du gouvernement reste importante. C’est ce qui ressort d’une enquête annuelle menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes commandée par British American Tobacco.
« Près de 90 % de tous les vapoteurs belges sont des fumeurs ou ex-fumeurs. Nombreux sont les fumeurs qui pourraient arrêter de fumer et retrouver la santé en passant au vapotage ou aux substituts oraux qui existent actuellement. Cependant, beaucoup hésitent encore à franchir le pas à cause de l’image fausse et négative de la cigarette électronique. Il n’est donc pas surprenant que plus de huit Belges sur dix souhaitent que le gouvernement les informe davantage sur le vapotage. Nous demandons donc que les alternatives moins nocives au tabagisme, qui sont activement utilisées dans d’autres pays, occupent une place sérieuse dans le débat » - Pieter Van Bastelaere, Senior Manager Engagement & Communication, British American Tobacco.
Le vapotage de plus en plus populaire chez les fumeurs : 9 % vapotent pour arrêter de fumer
En Belgique, environ une personne interrogée sur quatre (25 %) déclare fumer, et une proportion tout aussi importante (24 %) déclare avoir fumé occasionnellement, mais ne plus fumer aujourd’hui. Il s’agit d’une augmentation légère mais significative du nombre de fumeurs par rapport à l’étude précédente, où une personne sur cinq déclarait fumer (2020 : 21 %).
La part des fumeurs actuels qui vapotent occasionnellement augmente fortement, en effet, 42 % des fumeurs déclarent vapoter de temps à autre, elle était de 25% en 2020. Alors que le patch à la nicotine était le produit de substitution le plus populaire dans les études précédentes, il est aujourd’hui dépassé par la cigarette électronique. 9 % des ex-fumeurs indiquent avoir eu recours à la cigarette électronique pour arrêter de fumer.
Le consommateur demande plus d’informations aux autorités
De plus en plus de personnes sont convaincues que vapoter est moins nocif que fumer : si 34 % pensaient, il y a deux ans, que vapoter était plus nocif, aujourd’hui ce pourcentage est tombé à 23 %. Une baisse qui résulte probablement de l’augmentation des preuves et du consensus scientifiques (cfr. Public Health England) pour considérer le vapotage comme étant beaucoup moins dangereux.
18 Belges sur 100 pensent que le gouvernement devrait fournir plus d’informations sur le vapotage et sur ses effets. Trois Belges sur dix sont favorables à la vente de produits de vapotage en ligne alors que le même pourcentage pense que le vapotage devrait être interdit. Il s’agit d’une baisse importante de 10 % par rapport à 2019..
Les substituts oraux modernes restent très méconnus en Belgique
Depuis peu, des substituts nicotiniques à consommer de manière orale sont en vente en Belgique. Ce sont de petits sachets de nicotine sans tabac qui se placent entre la lèvre et les gencives. Les médias et l’opinion publique en général les confondent parfois avec le snus, mais les substituts oraux modernes sont tout à fait légaux et ne contiennent pas de tabac.
À peine un Belge sur 30 déclare savoir ce que sont ces « substituts oraux modernes ». Pourtant, environ la moitié des fumeurs pourraient les considérer comme une alternative moins nocive au tabagisme.
Achats en ligne malgré l’interdiction
41 % des vapoteurs interrogés déclarent avoir parfois acheté des produits de vapotage en ligne. 14 % déclarent acheter leurs produits de vapotage la plupart du temps sur Internet. 19 % des vapoteurs déclarent l’avoir déjà fait via une boutique en ligne étrangère.
Ce chiffre est intéressant car, en Belgique, la vente en ligne de produits de vapotage contenant de la nicotine est interdite. En revanche, la vente sur Internet de produits de vapotage est autorisée dans d’autres pays européens, comme en Suède et aux Pays-Bas. Il existe dès lors de nombreux sites internet néerlandais consacrés au vapotage, qui se font passer pour des boutiques en ligne belges ou qui compliquent les recherches en vue de savoir où est implantée l’entreprise. En Belgique, il est toutefois permis de commander en ligne des produits de vapotage et de les récupérer dans un magasin physique.
« Étant donné que nous sommes autorisés à vendre nos produits de vapotage dans de nombreux endroits différents, tels que les supermarchés, les marchands de journaux, les stations-service et les magasins de vapotage, nous pensons que la vente en ligne de produits de vapotage aux adultes, assortie de contrôles rigoureux de l’âge de l’acheteur, devrait également être possible. Si cette interdiction est maintenue, nous demandons au gouvernement fédéral de prendre des mesures plus strictes pour protéger nos magasins de cette concurrence déloyale et illégale de l’étranger » - Pieter Van Bastelaere, Senior Manager Engagement & Communication, British American Tobacco.
À propos de l’enquête
L’enquête en ligne a été menée entre le 9 et le 22 février 2022 par le bureau d’études iVOX auprès d’un échantillon représentatif en termes de langue, de sexe, d’âge et de diplôme de 1 000 Belges. La marge d’erreur maximale pour 1 000 Belges est de 3,02 %.
Cette enquête a été menée durant la même période auprès de 200 Belges qui vapotent ou ont vapoté dans le passé, eux aussi représentatifs par langue, sexe, âge et diplôme. La marge d’erreur maximale pour ce groupe de 200 Belges (ex-)vapoteurs est de 6,89 %.
La comparaison est établie avec deux enquêtes menées en décembre 2019 et en décembre 2020 auprès des mêmes groupes cibles.